Une belle période est en train de commencer, j'en suis convaincu.
Je pensais être stagnant, de tourner en rond, puis j'ai commencé mon master. J'ai été accepté, déjà, et je l'ai terminé avec des bonnes notes et un travail dont je suis fier. Ensuite, le CDI.
Le rêve, pour quelqu'un qui vient d'où je viens. Quelqu'un avec mon passé.
Je me dis qu'alors je compte vraiment quelque chose.
Quelques mois avant, toi qui me dit que tu ne sais plus comment tu sens, qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il s'est passé un truc avec un collègue à toi, et ton cœur a sursauté, tes anches aussi.
Tu ne sais pas comment te sentir vis-à-vis de cette chose. Et moi non plus.
Avril/mai 2022, j'étais perdu, j'avais plus confiance ni espoir que les choses allaient s'arranger. Du coup j'ai pris RDV avec une psy trouvée au hasard sur Doctolib.
Ça a été le début de la sortie de cette situation de merde.
Pas qu'elle m'ait aidé directement, on a pas du tout travaillé sur comment me rapporter à toi. Ce n'était pas non plus mon souhait. Je voulais travailler sur moi.
Entraîner ce chevalier avec l'heaume en cuir et les jambières en paille. L'entraîner pour qu'il soit fort à défaut de son équipement et pour qu'il puisse un jour en trouver un meilleur, peut être une épée aussi.
C'est bon signe d'ailleurs que je me remette aussi à écrire, même si en français, surtout vu que je vais bien en ce moment. J'écris pas à cause d'une douleur, j'écris pour comprendre certaines choses, pour réfléchir, toujours comme Toru dans le livre.
Et donc, on en parle, et un soir du mois d'août tu me dis "Tu crois vraiment qu'on soit faits pour aimer une seule et unique personne ?"
"..."
Je rigole à l'intérieur de moi, bien sûr que non ! Bien sûr que je pense qu'on peut et on a le droit d'aimer plusieurs personnes. Je rigole un peu parce que je t'avais parlé de ça il y a 5 ans, mais c'était peut être trop tôt pour tous les deux.
Tu ne sais pas à quel point cela me soulage, que tu ait envie d'explorer ta sexualité, d'aller voir d'autres gens. Parce que c'est ce que je ressens aussi.
Je me rends juste compte que j'ai besoin d'être rassuré, que ce n'est pas un besoin dicté d'un manque ou une frustration, mais une envie de profiter des opportunités que le monde nous offre.
Je ne t'appartiens pas, tu ne m'appartiens pas.
On est mariés, on est libres et on s'aime.
C'est merveilleux.
Je sors de ma spirale de jalousie toxique dans laquelle j'étais rentré, je rentre dans une spirale vertueuse, qui me donne envie de créer, d'utiliser mon potentiel, de prendre soin de moi.
De te draguer. De te séduire. De te montrer à quel point tu peux être bien avec moi.
Je te ferais lire ce texte d'ailleurs, je vais m'appliquer.
C'est de la compétition ? Peut être, mais sincèrement en ce moment ça ne me dérange pas. Si cela me permet d'être la meilleure version de moi-même pourquoi s'en priver.
Puis, je ne pense pas que ce soit QUE de la compétition, je pense que ce soit surtout envie d'explorer, de faire des choses.
Ça me fait sentir plus jeun de 10 ans. Comme si j'avais encore 19 ans. C'est fou.
Et tout ça grâce au champs du potentiel que le monde nous offre.
J'ai envie de te draguer oui, mais j'ai aussi envie de séduire et draguer d'autres personnes. Et là ça va être plus compliqué, c'est un jeu que j'aime bien, mais dans lequel je ne suis pas super fort. C'est peut être pour ça que j'aime bien.
I struggle.
Et alors quand tu y arrives c'est encore mieux.
Ce soir tu es avec un autre, probablement en ce moment vous êtes en train de faire l'amour. Je ne sais pas trop comment me sentir par rapport à cette première. Il y a bien sûr une pointe de jalousie, je n'en suis pas super fier, néanmoins je pense que ce soit normal.
Je l'aime bien, et je suis super content que ce soit avec lui cette fois. Je pense que j'ai surtout envie de créer des occasions pour moi aussi, c'est ma prochaine étape.
Je pense qu'il y a aussi une pointe de peur. Qu'après tu ne veuille plus de moi, tout ça tout ça. Je crois que ce soit normal aussi. Il faut s'y habituer.
Ce qui est important est que je suis profondément d'accord avec le concept, et ça me met plus mal à l'aise de revenir à penser "comme avant".
Je viens de recevoir un message de ta part, ça me fait extrêmement plaisir. Que tu me dise que tout va bien, que tu m'aimes.
Si tu savais à quel point je t'aime aussi.
Si je pensais de t'aimer, là mon amour pour toi à clairement explosé les records.
Tu me permets d'être moi-même. Je te permets la même chose.
On se permet d'être nous-mêmes et on s'aime.
Peut être les deux choses sont étroitement liées.
Ce que je voulais dire quelques lignes plus tôt, c'est aussi que j'ai vraiment envie de développer ma compersion. Je me rends compte que c'est quelque chose que j'ai toujours eu naturellement, des anciennes relations étaient même étonnées du fait que je ne soit pas jaloux ou très très peu. Certaines avaient même le seum.
J'en ai marre de lutter pour être quelqu'un d'autre, je veux être moi-même, aussi dans les relations. Et si je ne suis pas jaloux, et bah, je ne suis pas jaloux, voilà.
Il se trouve qu'en ce moment je le suis un petit peu, mais j'aimerais bien être à nouveau comme j'étais. Être content, profondément heureux de ton bonheur.
Un autre aspect, est qu'il faut que je travail sur l'estime de moi-même, sur ma valeur, sur mes capacités, sur moi, au final.
Merci pour cette opportunité.
On a franchis un cap, je le sens.
Je t'aime comme jamais.