domenica 23 aprile 2023

Aller au spectacle avec son amante et sa femme

 Il y a deux jours j'ai rencontré son amoureux, il a l'air sympa, mais après certains faits dont elle m'a parlé je me demande si cette relation lui fait vraiment du bien. Il est désorganisé, et apparemment pas trop fort en communication.

Me connaître ça l'a rassuré, il me faisait pas trop confiance au début au vu du fait que j'organise les cafés polyA. Chose que je peux tout à fait comprendre, comme si j'organisais juste pour draguer les jeunes filles qu'y participent.

Hier soir on est allés voir le Rocky, Gilles y jouait. On était aussi avec Hélo, Marine et Guillaume, le garçon qu'on a connu à l'anniversaire de Vincent.

C'était très très très drôle, j'ai passé une belle soirée avec eux.

Depuis le début les acteurs m'ont fait des blagues dirigées directement à moi, on a fait des trucs douteux avec Hélo et Harley, ils ont parlé de mon éjaculation (si seulement iels savaient !) et fait allusion au fait de venir au spectacle avec son amante et/ou sa femme. Et bien, c'était mon cas.

J'ai dormi avec Harley, nous n'avons pas fait l'amour, j'aurais bien aimé, mais il était très tard et le lendemain elle partait tôt. En toute sincérité je ne sais pas comment exprimer mon envie physique sans que cela dérange l'autre, ce que je fais normalement c'est de caresser le corps de l'autre, l'embrasser et voir les feedback. Si les mains commencent à voyager sur les corps, alors je les suis et je me laisse guider. Mais je sais que chaque personne fonctionne de manière différente et peut être il faudrait verbaliser plus.

On à dormi enlacés, qu'est-ce que j'adore dormir comme ça, avec quelqu'un dans mes bras, avec sa bouche proche de ma poitrine, son respire sur mon cou. Mes mains qui lui caressent ses cheveux, son dos, ses épaules.

Je me demande ce qu'elle cherche en moi, elle a peur qu'on s'attache trop vite, mais notre relation n'est pas non plus exclusivement sexuelle. Elle est douce, plus timide de ce que je pensais. Parfois on se regarde dans les yeux et je me sens rougir, je l'aime bien.

Je pense qu'elle m'aime bien aussi.

Parfois j'ai peur d'être trop intense, pour cela je cherche de ne pas être trop envahissant, mon impulsivité me ferait vivre les choses à 200%, passer du temps ensemble, faire l'amour, voyager, s'embrasser, se caresser, aller boire des cafés, des verres de vin, rentrer et faire encore l'amour jusqu'à pas d'heure. Mais je me souci tellement des émotions et du bien-être de l'autre que je ralenti, j'observe, j'analyse (peut être trop, peut être pas assez). J'aurais juste envie de ne pas avoir peur de la brusquer, d'être trop envahissant ou de faire peur.

Ce matin elle est partie, elle restera aux pays basques pendant deux semaines, le temps des vacances scolaires, sa fac est fermée et elle en profite. Je pense qu'elle va me manquer. En général, c'est dommage qu'elle vive dans un quartier de Paris loin de chez moi, elle est dans le 19e, porte de la Chapelle, la fameuse colline du crack. Autant dire que ce n'est pas le meilleur des arrondissements, ça craint assez.

Ça ne doit pas être évident pour elle, à presque 22 ans, en études, loin de sa famille. Qu'est-ce que je fesais moi à 22 ans, il y a 8 ans ? C'était en 2015, je connaissais Hélo, je travaillais dans l'animation, je vivais à fond ma vie (comme aujourd'hui d'ailleurs), je commençais à fumer, à gagner des sous, à partir petit à petit de ma famille.

Harley me fait penser un peu à Laura, mon ex qui jouait aussi au conservatoire, qui vivait loin de chez moi et qui était très fragile. C'est grâce à Laura que j'avais commencé à penser plus à moi, je m'était détruit avec elle et reconstruit après elle.

En 2015 j'avais aussi eu ma mastectomie, à l'époque j'étais avec Sofia, le grand amour de ma vie que j'aime encore et j'aimerai toujours. J'aimerais bien la revoir un jour, prendre de ses nouvelles, savoir qu'elle est heureuse. J'espère qu'elle passera à Paris un jour.

Ma vie ici commence à prendre une forme que j'aime bien, dynamique et avec beaucoup de belles rencontres.

J'espère aussi qu'avec Harley on passera encore des beaux moments, peu importe la forme que cela prendra, que ce soit des concerts, de la piscine, des câlins, du sexe, de l'amour, des débats.

En ce moment elle est dans son covoit, je pense fort à elle et me demande si elle pense à moi, je me demande ce qu'elle pense de moi. Est-ce qu'elle a peur ? Est-elle heureuse ?

C'est ça qui m'intéresse le plus.

Le cœur passionné d'un adolescent et l'esprit d'un adulte attentionné

 Et avant hier on a dormi ensemble, nous nous sommes longuement caressé.es la peau. J'adore ces caresses. Les doigts qui effleurent la peau et celle ci qui réagit avec des frissons instinctifs.

De la douceur, et un un certain lâcher prise, comme tu dis.

J'ai ressenti aussi ce sentiment de légèreté qui envahit l'esprit et le corps. Le cœur passionné d'un adolescent et l'esprit d'un adulte attentionné, je balance ces deux aspects pour que tout le monde puisse passer les meilleurs moments de sa vie.


Après le concert, nous nous sommes retrouvé chez elle. C'est la troisième fois que je dors dans son lit, la dernière avait été très douce, nous n'avions pas fait l'amour, elle m'avait demandé un câlin et nous nous sommes endormis comme ça, elle était épuisée de la soirée.

Je me demande ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense. Elle ne communique pas trop sur ses émotions, parfois elle ne parle pas, le regard reste toujours doux.

Je me rends compte que je commence à attendre d'avoir de ses nouvelles, de savoir comment elle va, quelles émotions traversent son cœur et son âme, j’aime bien cette sensation.


Je me suis senti encore plus à l’aise dimanche soir, je connais plus les réactions de ta peau, de tes yeux, de ta bouche. Qu’est-ce que j’aime ta bouche. Quand tu m’embrasses, quand tu parcours mon corps pendant que tes mains caressent ma peau. Je me sens ivre et chaud, comme après deux verres de vin rouge, et j’ai juste envie de t’embrasser encore plus et de te faire du bien. Je me sens apprécié, désiré, et c’est une sensation qui manquait un peu dans ma vie.

J’adore tes yeux, ils sont doux, tendres, tu as un regard qui est comme un baume pour les muscles fatigués. Et en même temps il est si sensuel qu’encore une fois, j’ai juste envie de t’enlacer, de t’embrasser, de tracer des lignes imaginaires avec la pointe de mes doigts sur ton dos, tes épaules, ton ventre. Merci pour ces moments, c’est beau de les partager ensemble.

Du recul et le gap

10 avril 2023 - Nogent-sur-Marne

Je l'ai vue il y a 4 jours.

Je pense à ses caresses, à sa bouche, à ses mots.

C'est vrai que tout a été très tendre, mais je me demande si je peux vraiment avoir des rapports avec des personnes que je ne verrai que ponctuellement.

Oui, j'ai passé un bon moment, c'était beau et excitant, c'était nouveau, c'était doux.

Mais après ? Elle se sent comment aujourd'hui ?

Ça lui arrive de penser à ma peau ?

As-t-elle vraiment passé un bon moment avec moi ?

Elle m'a dit qu'elle s'est sentie respectée et désirée, et moi aussi.

C'était même presque trop tendre, je me demande si c'est à cause de la différence d'âge.

Huit ans de différence, entre 22 et 30, c'est quand même un bon gap. Elle étudie encore, moi je travaille ; elle est en coloc et moi je suis marié et en location.

Je pense que j'avais juste envie d'être désiré et trouvé attirant par quelqu'un d'autre que la personne avec laquelle je partage ma vie depuis 6 ans.

Et c'est ok, ça ne me dérange pas, j'avais besoin de ça.

Mais c'est sûr que je ne suis pas amoureux d'elle.

J'explore les possibilités du monde, de manière éthique et en respectant les autres êtres humains.

Je me demande de quoi on parlerait si on se retrouvait devant un café maintenant.

Je lui demanderais ce qu'elle a fait ce fin de semaine, mais après ? On pourrait avoir des conversations profondes ?

Comme quand on a lu des extraits de certains de ses livres.

J'ai beaucoup apprécié ce moment.

J'avoue, j'ai un peu envie de la revoir, même si ce n'était que pour des câlins.

Harley, mais pas de permis moto

7 avril 2023 

Tu vois la métaphore de la moto ? Celle dont je parlais hier ? Là j’ai l’impression d’avoir commencé à comprendre au moins comment changer de vitesse.

Imagine tu as une super moto

“Attends, mais quelle moto ?”

Une Harley Davidson, quand même. Tu vois qu’il y a du potentiel, t’aimerais bien te balader avec, passer un bon moment car tu vois qu’il va y avoir un bon temps et un beau paysage.

Par contre tu n’as pas de permis moto, et tu ne sais pas conduire de moto non plus.

Tu as trop envie de cette Harley, mais tu as un peu peur, vu que tu n’as pas du tout l’habitude, tu as toujours conduit des voitures. Et tu sais que si t’accélères tu vas finir par tomber fesses en arrière, et te faire mal, et faire inquiéter les personnes qui t’aiment.

Voilà la métaphore de la moto. Bien sûr, il s’agit d’une personne en chair et os.

On va l’appeler Harley, juste pour garder l’anonymat. Donc, Harley et moi, on se connaît depuis un mois, on s’est vus 5 fois, les 2 premières lors d’un café polyA que je co-organise. C’est Chloris qui me fait remarquer le fait que cette fille qui a froid et reste un peu silencieuse est super intéressante. Je suis d’accord, même si physiquement elle ne m’attire pas beaucoup, je me dis qu’elle doit être quelqu’un de bien et ça vaut la peine de la connaître. Mais comme je ne suis pas physiquement attiré, je ne me pose pas trop la question et je laisse les choses se faire.

En y réfléchissant je pense que ce soit ça qui me bloque un petit peu dans la fluidité de la chose, mais on va y revenir après.

Un soir je lui demande si elle vient à une soirée en non-mixité de la Flaque, à Paris, mais au final on n’arrive pas à se croiser. Deux jours après le deuxième café polyA auquel elle participe, elle me propose de la rejoindre à un festival féministe pour voir un drag show. J’arrive dans la pièce, on se croise pendant qu’elle descends des gradins et je salue un pote à elle. Quand elle revient elle se met toute de suite à côté de moi, je ne comprends pas trop, et à la toute fin elle me fait un super câlin en se blottissant contre moi. Je ne sais pas trop comment prendre la chose. On va tous les trois à prendre un verre et en partant elle me dit que je peux passer à son appart quand je veux.

Je ne sais pas trop ce que je veux, en vrai je pense que je veux juste flirter avec quelqu’un à qui je plait, car pour l’instant il n’y a pas trop de passion de ma part, beaucoup de tendresse oui, mais pas de passion.

Le lendemain elle me propose d’aller au conservatoire où elle est en train de faire des répétition de son instrument, on se retrouve dans une toute petite salle, elle joue, très douée, je suis admiratif. Je me demande à quoi elle pense pendant qu’elle joue.

Au final on sors de la petite salle, on se fait un câlin, nos visages sont proches et je sens mon corps trembler (même si encore pas de passion, juste un tiède feu de camps), elle me demande si elle peut m’embrasser, je lui dit oui et je l’embrasse.

Baiser très tendre aussi.

Deux jours après elle me demande si je veux passer chez elle pour la nuit. Je suis un peu surpris, et d’un autre côté je me l’attendais. Je me rends compte que j’ai envie de faire l’amour avec elle, ou juste de se faire des câlins, en tout cas d’être intimes.

J’en parle à Chloris, elle n’est pas très d’accord, ça lui semble que ça va trop vite. Et je suis d’accord avec elle, je me sens transporté par des vagues et je n’arrive pas à bien nager. En même temps j’ai envie d'adrénaline, j’aime plaire aux gens. J’aime le toucher, les baisers, les caresses.

Jeudi (hier) avant d’aller à un autre café polyA je propose à Harley de se voir un peu avant, je lui dit que la chose va trop vite pour moi et je ne sais pas trop comment m’y prendre. Surtout que moi je ne veux pas de prise de tête et je ne sais pas ses attentes à elle. Elle me dit qu’elle est à l’écoute de mes besoin, elle n’a pas d’attentes particulières, ni sentimentales, relationnelles ni sexuelles, elle se laisse porter par ce qu’elle se sente de faire.

Ensuite on rejoins l’évènement, et quelques minutes après il y a aussi Chloris qui vient, Gilles, Alexis, Vincent et Barbara sont déjà là, ils sont arrivés un peu avant moi.

Il y a aussi Aurélie, mega crush sur elle depuis le mois dernier, mais elle ne cherche pas de relation en ce moment, en tout cas très contente de me revoir, et moi aussi de la revoir. On papote beaucoup, on se mets à jour sur ce qu’on a fait pendant le mois dernier.

On sort en terrasse pour fumer, Gilles, Aurélie et moi et on voit que Chloris est arrivée. On parle beaucoup, sur la table on doit être au moins une dizaine de personnes et Harley est restée dedans parler avec une fille qui a un crush sur elle.

Mon questionnement me ronronne dans la tête, vrombit comme une ruche, je ne comprends pas trop. Peut être je n’arrive pas à concevoir trop le fait de coucher avec quelqu’un qui me plaît jusqu’à un certain point, ou du moins duquel je ne suis pas amoureux. Je n’ai pas du tout d’expérience en cela, mais j’ai quand même très envie d’elle, de lui faire plaisir et de prendre du plaisir, de passer un moment doux tous les deux.

Du coup j’expose de manière générique et générale le sujet aux personnes (que je connais déjà depuis des mois) à table, juste en parlant de la métaphore de la moto.

Je ne veux pas forcément de réponse, verbaliser me permet de mettre à plat mes pensées, de les concrétiser, de les rendre vraies.

Je leur dit que j’ai très envie de passer du temps avec elle, mais peut être j’ai aussi besoin qu’on prenne du temps. Au final je pense que je suis arrivé à la conclusion que je vois notre rapport comme un rapport amical, ou au moins pour le moment, c’est peut être ça la tendresse que je ressens. Je l’aime vraiment bien cette fille.

J’aime ses idées, j’aime sa manière de penser, j’aime comme elle joue de la musique. J’aime sa passion dans ses engagements, j’aime ses valeurs.

On a parlé aussi de safe sex, et apparemment Harley se fait dépister régulièrement, donc à priori pas de soucis.

Il faudra que je lui demande, quand même.

Quand on termine la discussion, pas claire de ma part, car garder l’anonymat ne me permet pas de tout dire comme je voudrai, Chloris me dit que si ce soir j’ai envie de rester chez elle il n’y a pas de problèmes.

Je ne sais pas trop, j’aimerais bien rentrer avec Chloris aussi à la maison, passer du temps ensemble, hier elle n’était pas là. Donc je n’ai pas encore décidé.

La soirée continue, je parle aussi avec Vincent, je trouve ce garçon très beau, mignon et intelligent. Il pourrait me faire douter de ma sexualité. Je scanne un peu tout le monde en fait, pour comprendre ce qui me plait et ce qui ne me plait pas, c’est un exercice intéressant. Je n’ai bien sûr pas envie de coucher avec tout le monde, j’aime bien juste le fait de me sentir désiré, de flirter, de jouer avec les regards.

Tout simplement d’explorer le champs des possibilités comme un astronaute parmi les étoiles.

Chloris me dit qu’au final elle va rentrer avec Gilles, je la comprends, ça fait plusieurs jours qu’ils ne se sont pas vus, je la vois heureuse et cela me comble profondément. Je sui ému, ils sont si beaux tous les deux, Gilles est si gentil avec elle, si attentionné, ça se voit qu'il l’aime, et je le comprends, car moi aussi je l’aime profondément.

Donc ils partent, moi je reste là, à parler avec toutes ces magnifiques personnes (sauf un gars vraiment relou). Harley est aussi dehors en terrasse, elle a pu passer du temps avec Chloris et cela a rassuré tout le monde.

On part chercher à manger, et je parle avec Harley du fait que si elle est d’accord je peux rester dehors cette nuit sans problème, ça lui fait plaisir.

On fini notre petit repas, et quelques minutes après on part tous les deux, moi je vais chercher mon scooter et elle son vélo. Je me perds dans les rues de Paris, direction centre nord. Arrivé presque à l’entrée de l’autoroute elle m’appelle, on se retrouve devant chez elle, je gare le scooter, je met le U et on rentre.

13e étage, elle me dit de bien le retenir, au cas où un jour j’en aurais besoin. Je ne comprends pas trop mais je trouve cette phrase assez mignonne.

On arrive en haut, elle ouvre la porte de son appart, elle laisse son vélo juste sur le palier (je crois, ou à l’intérieur ? Je ne me souviens plus). À l’intérieur il y a son pote Pablo qui travaille pour un concours de master. Ah, je me souviens que dans cette histoire c’est moi le daron, avec Harley on a 8 ans d’écart et en vrai ça me fait un peu bizarre. Je vois qu’on a pas le même rythme de vie, même si les discours qu’on peut faire sont assez sur la même longueur d’onde.

Pablo continue à faire son travail, nous on va dans la chambre d’Harley. Il y a des clitoris partout, en petite statuette, en illustration, des impressions 3D, des peintures, ses boucles d’oreilles. On est entourés du symbole de la lutte au patriarcat et la revendication féminine suite à des siècles d’oppression. Cela me fascine et fait peur en même temps. Ça me frappe fort et je ne sais pas trop comment me ressentir. Plein de choses sont liées au sex dans cette chambre, les livres, les affiches, plein de petites citations féministes accrochées aux murs. Je me sens un peu bourré. Harley commence à préparer ses choses, le lendemain elle a un train pour Rennes qui part à 7h30 de Montparnasse. Autant dire que nous n'allons pas beaucoup dormir, vu que l’horloge marque 1h30 et qu’elle devra se lever à 6h30 maximum. Elle me dit que je peux rester ici la matinée, mais je lui dit que je partirai avec elle, je ne suis pas trop à l’aise à rester tout seul dans une maison que je ne connais pas avec des personnes que je n’ai jamais vu (ses 3 colocataires).

En plus il faut que j’aille nourrir les chats le matin, mes petits bébés.

Je lui demande s’il y a moyen que je me lave, elle me donne une serviette et je vais dans la salle de bain. Je galère avec l’eau de la douche, je n’arrive pas à la mettre plus froide. Et j’en aurais besoin pour calmer mes pulsions. J’ai très envie de l’embrasser, de lui retirer ses vêtements et de lui faire l’amour doucement, passionnément, en prenant le temps de tout bien faire, de tout bien demander, d’écouter chaque respiration, d’être réceptif à chaque course des mains sur la peau.

Je sors de la douche, en remettant mes boxers de la journée, je me sens à nouveau sale mais c’est la seule chose que je peux faire. Elle se change, en restant avec sa culotte beige toute simple et en mettant un t-shirt noir.

On se met sous les couettes et on joue un peu avec la lumière led du plafonds, en changeant les couleurs, en baissant la luminosité et l’intensité.

À un moment donné je lui donne la télécommande de la lumière et elle l’éteint (peut être, ce souvenir est flou dans ma tête).

Elle se blotti dans mes bras, on commence à s’embrasser, je ne sais pas trop comment faire, c’est toujours un mystère les premières fois, j’ai envie de faire plaisir à l’autre, à elle à l’occurrence, en faisant les bons mouvements, des choses qu’elle aimerait bien recevoir.

Je lui demande si je peux lui embrasser les seins, mon respire se fait plus rapide, et le sien aussi. Je parcours son cou, ses bras, son visage, ses seins, ses côtes avec mes lèvres qui ont soif de son corps.

Je me sens bien, je ressens encore la tendresse du début, je m’était dit que peut être en faisant l’amour ce serait évolué en passion plus forte, mais non, ça reste très beau et très tendre.

On prends notre temps, je lui enlève son t-shirt, je continue à embrasser sa peau. Elle m’embrasse aussi, elle me caresse le dos, les épaules, elle fait courir ses mains tout le long de ma colonne vertébrale et ça me donne des frissons de plaisir.

J’approche ma main de son entrejambe, en lui demandant si je peux la caresser. Elle me dit oui, je commence donc à la caresser, doucement, avec des mouvements lents de ma main. Pendant que mes lèvres sont encore en train de l’embrasser. Je ne comprends pas si ce que je fais est bien pour elle, du coup je lui demande si tout va bien, comme elle ne verbalise pas ce n’est pas évident pour moi. Il faut que je sois à l’écoute de chaque changement de respiration, de micro-mouvement de la peau et sursaut de ses muscles.

De temps en temps on se regarde, c’est beau.

(...)

Je pose quelques instants ma tête sur son ventre, elle me caresse les cheveux. Ensuite je remonte vers elle, on se fait un câlin, je passe aux toilettes, je reviens, et c’est dodo dans les bras l'un de l'autre.

Il tizio strano, Balavoine et cadavres

 24 mars (21h22) Fontenay-sous-Bois

Je n'ai pas écrit depuis 20 jours, ça fait beaucoup là.

En vrai ces 20 jours se sont bien passés.

Quelques montées de jalousie, mais rien de dérangeant. Je commence à m'habituer, comme toujours.

Je prends du recul par rapport à mes sentiments, à leur puissance. Mes émotions sont comme un cheval sauvage, libres et sans limites ; j'apprends à les apprivoiser.

J'apprends à me balader avec ces émotions, c'est un beau voyage.

H. est partie en weekend avec G., son amoureux, moi je suis à Paris (bon, à Nogent, mais c'est pareil) et pour la première fois je ne ressens pas des sensations désagréables. Je veux dire que je suis à la fois content qu'elle puisse se ressourcer en Normandie (elle a besoin de se reposer) et je ne cherche pas à remplir mon temps juste pour le remplir. J'en profite plutôt pour prendre soin de moi, pour faire des choses que je n'aurais pas fait normalement.


Un tizio accanto. Sulla 70ina, forse di più, mi parla. Un vrombio nel caos del Village, c'è la partita.

Non capisco niente di ciò che mi dice, sarà mezz'ora che parla. Ho capito solo"cadavre", "Balavoine", "nouvelle génération", avrebbe potuto parlami di tutto, non ho capito un bel niente.

Cerco di scappare.

Mangia una banana split, il gelato si sta sciogliendo sempre di più.

Spero che finisca presto, volevo parlare un po' di questi 20 giorni, ma sono catturato in questi suoni che escono dalla sua bocca. Deve essere un uomo solo. Deve aver passato una vita difficile. Parla in francese, eppure non capisco niente di niente, parla nella sua barba. 

Un tono grave e basso di volume, quando intorno gli altri clienti parlano a voce alta e esultano per la partita.

Finisce la banana, vuole offrirmi da bere, insisto per un no, non ho voglia di continuare ad ascoltarlo. Povero nonnino. Mi fa un po' pena. Continua imperterrito. Mi sa che scappo, ma avrei voglia di un'altra birra.

Chissà che racconta.

Ora mi parla di un amico che gli ha regalato un medaglione con una moneta degli Stati Uniti e John Kennedy.

I vecchi spudorati. Avrebbe potuto confessarmi una marea di crimini, ha parlato un sacco di volte di omicidi e pistole. 

Rimango interdetto.

Soprattutto perché non capisco nulla.

Ogni tanto fa delle pause, mi ripropone un bicchiere.

Mi chiede se scrivo un testamento o una lettera d'amore.

"Ni l'un ni l'autre".

Alla fine ho scritto un bel po', ma su un vecchio che mi racconta i suoi 70 anni.

Si è preso un caffé americano, aiuto, mi sa che scappo.

Lo finirà? Non lo finirà? Chissà.


(23:00)

Au final j suis parti, je lui ai dit que j'allais payer mon addition. Il m'a demandé mon prénom et il avait l'air tout content que quelqu'un l'ait écouté.

Je suis allé payer, après je suis passé aux toilettes et je l'ai récroisé, il m'a montré sa casquette originelle de NY, tout fier.

Je pars vers le scooter, je reste fumer ma vapote quelques minutes et quand je fais pour partir je le vois sortir du bar.

Au final on est partis au même moment.

Quando le persone passano

 5 marzo (21h05) Nogent

E mi rendo conto che riesco a scrivere
solo quando sono in un bar
quando le persone passano, parlano tra di loro
o il mondo in ogni caso fa il suo corso
mentre io sono in pausa
con un caffé davanti, che si raffredda
troppo velocemente.

Volevo limitarmi a fare il riassunto della giornata,
ma alla fine flemme
cerco ancora di capire cosa sento dentro.

E non capisco bene

Nouveau cahier - contexte

 3 mars 2023 - Nogent

J'ai tendance à commencer plein de cahiers et à jamais les terminer.

Je me suis donc dit qu'il fallait commencer avec un contexte et une sorte d'objectif.

Dans ce cahier je parlerai de mes émotions et sentiments qui m'évoque l'expérience du polyamour. Cela a marqué un changement dans mes habitudes, dans mon rythme et il va falloir que je me plonge dans mon coeur et ma tête pour voir ce qui se passe.

Tout comme Toru Watanabe, j'ai besoin d'écrire pour mieux me comprendre. J'ai besoin de prendre le temps de mettre noir sur blanc et paraphraser tous mes discours intérieurs.

La Gnometta, en ce moment, s'est mise entre mes bras et ce n'est pas évident d'écrire comme ça, mais bon, on fait comme on peut.

Heureusement qu'elle est là, quand je suis seul pour la nuit et s'endormir devient difficile.

Son petit corps poilu blotti contre le mien est apaisant, et son ronronnement encore plus.

J'en profite aussi pour tracker mes changements d'humeur suite aux injections, ça va être intéressant de découvrir des patterns.

J'ai un petit sentiment de mélancolie, mélangé à de la tristesse et à un peu de vide.

Le petit vide que je cherche toujours à remplir avec les autres personnes, avec l'amour qu'iels peuvent me donner.

Je ne parle pas que d'amour romantique, mais d'amour en général. C'est comme si ma batterie se déchargeait super vite et si j'avais besoin d'un refill d'amour souvent.

Maintenant il y a aussi Paupiette qui s'est rapprochée à moi, étonnement très proche de la Gnometta. Je me demande si elles perçoivent ma soif d'amour et si elles m'en donnent consciemment. 

Qui sait.


23h11 Nogent

Je suis dans le lit, mon humeur va beaucoup mieux par rapport à hier soir. Beaucoup de choses ont changé depuis quelques mois et je fatigue à croire qu'on soit déjà au mois de mars.

Parfois j'ai peur de trop réfléchir, de trop me prendre la tête, mais en même temps j'en ai besoin.
J'en ai besoin pour comprendre les choses et le monde dans lequel je vis.

Héloïse est à côté de moi, elle regarde des vidéos sur Instagram et la Gnometta vient de partir de mon côté. Je me demande pourquoi j'ai si besoin de contact, de la peau de l'autre, comme une ancre qui permet au navire de rester en place, le contact me fait rester en place, permet à mes pensées de s'arrêter et d'être dans le moment present.