martedì 2 maggio 2023

Alaïa

 25 avril 2023

Alaïa (je vais commencer à l’appeler par son prénom, ça me soule de lui donner un nom de moto) commence à rentrer de plus en plus dans mes cellules. Je ne l’avais pas prévu. Je commence à me demander comment elle va, à attendre des messages de sa part, à me soucier des réactions qu’elle peut avoir à mes phrases. Je crois que je commence à tomber amoureux, même si je me demande ce que cela veut vraiment dire. Peut-on être amoureux de nos amis ? De nos connaissants ? Sans vouloir construire quelque chose à long terme ?

Comment ça marche tout ça ? À 30 ans, je l’ignore encore.

Ce que je sais, c’est qu’il faut que je me protège, je ne peux pas m’attacher à quelqu’un comme ça. Même si je vis moment par moment, sans des vraies attentes, il y a des dynamiques qui se mettent en place. Et je sais qu’elle n’est pas amoureuse de moi. Elle m’a dit que pour le moment elle est toujours tombée amoureuse de personnes cis, même si elle est attirée et désire des personnes transmasc ou non-binaires.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à elle, comme je lui disais ce matin, je me sens accepté et compris pour la personne que je suis, sans que cela fasse écho à des cis-patterns et que cela crée des frustrations dans l’autre personne.

Par contre elle n’est pas amoureuse de moi, elle a aussi d’autres amants (je ne connais pas le nombre exact, pour l’instant je sais qu’il y a Léo et un autre homme), on se connait depuis presque deux mois, c’est tôt. J’ai la mauvaise tendance à m’attacher vite, à tomber amoureux des belles personnes, je n’y peux rien. C’est comme ça. Je ressens la sensation d’une petite pression derrière le sternum, le coeur qui bat plus vite, la respiration qui se coupe à des moments, la chaleur dans mon corps. Mais je me rends compte que cela se produit que de mon côté. Oui, elle m’aime bien, elle me l’a dit, elle se trouve bien avec moi et elle est heureuse. Mais elle veut aussi qu’on y aille doucement, pour le bien-être de tout le monde.

Je comprends totalement et je suis aussi d’accord, mais c’est dur de se retenir.

Si on fait le parallèle avec le moto, c’est un peu comme le rodage, les premiers 500km il faut les faire moins vite, pour éviter que la moto même s’abime. Là c’est un peu pareil. Mais c’est vrai que ce n’est pas mon fonctionnement habituel.

Pour Laura j’avais fait 4 heures d’autoroute pour la retrouver à un moment où elle en avait besoin. Pour Sofia j’étais parti à Rome, en en faisant 6 d’heures de route, sans savoir si je l’aurais vue.

Je fonctionne par l’impulsivité de mon coeur. Je veux faire quelque chose, je la fais.

Mais là je ne suis pas seul, j’ai des responsabilités. La personne que j’aime est là et je ne peux pas faire des trucs au hasard juste parce que j’en ai envie. Je pense aussi que cela me permet de prendre plus en compte mes besoins, paradoxalement, d’y réfléchir davantage.

Mais qu’est-ce que j’aurais envie d’être avec elle en ce moment, de la serrer fort dans mes bras, de caresser sa peau.


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